Etre coursier à vélo est un métier ordinaire, nécessitant peu de moyens et accessible au plus grand nombre. Il n’est donc pas étonnant de voir de plus en plus de personnes devenir livreur, que ce soit comme emploi récurrent ou comme deuxième job pour arrondir ses fins de mois. Et comme tout métier, celui-ci possède ses avantages et, bien sûr, ses inconvénients !
Les avantages du métier de livreur
Les avantages sont nombreux et le plus souvent liés à la flexibilité qu’offre ce travail.
La plupart des plateformes qui emploient des livreurs (Uber Eats, Deliveroo, Pharmeo, etc.) ne les emploient pas directement. Il faut comprendre par là qu’il n’y a pas de CDD ou de CDI dans ces entreprises. Pour plus de flexibilité, elles font appel à des personnes ayant un statut d’auto-entrepreneur. Ce statut est possible pour un grand nombre de personnes, même si elles ont déjà une autre occupation. Qui plus est, avec la démocratisation de ce statut, il existe de nombreux services qui viennent aider à la création d’entreprises. Aussi, devenir coursier Uber Eats est plutôt facile grâce à des services comme HelloMyBusiness ou Les Coursiers Français, pour n’en citer que deux…
Comme exprimé succinctement ci-dessous, le statut requis pour être coursier est accessible à tout le monde. Qu’on soit en recherche d’emploi ou déjà employé, qu’on soit presque arrivé sur le marché du travail (comme étudiant) ou qu’on l’ait récemment quitté (comme retraité). En bref, c’est le statut idéal.
De flexibilité, il est aussi question, car le métier de livreur peut s’organiser en fonction des contraintes de sa vie personnelle. Dès lors, il est possible d’adapter son rythme de travail, avec des semaines plus chargées et d’autres plus légères. Ou encore travailler sur certaines plages horaires que l’on considère comme plus porteuses. A fortiori, les livreurs Uber Eats et Deliveroo travaillent davantage sur le temps de midi et en soirée qu’en matinée…
Etant son propre patron, on peut choisir son employeur. Uber Eats et Deliveroo occupent le même segment d’activité, mais il existe tout de même des différences. Notamment au niveau de la rémunération, de la couverture, de l’équipement à disposition ou encore du cycle de paiement.
C’est également un métier qui implique beaucoup de contacts humains. Ce n’est pas parce que les courses sont passées par une appli que le livreur n’a pas d’interaction avec les restaurateurs et avec les clients. Pour le meilleur et pour le pire, évidemment. Mais le plus souvent, les clients sont sympathiques. Sans compter que même en tant qu’indépendant, on fait partie d’une équipe !
Il faut également aimer faire du sport. C’est la condition sine qua non pour être livreur, car le vélo reste le meilleur outil de travail.
Enfin, le salaire est régulier et transparent. Le livrer Uber Eats ou Deliveroo connait sa rémunération exacte pour chaque course. Les plateformes paient rapidement les salaires. Il faut également compter les pourboires des clients qui peuvent avantageusement compléter la rémunération !
Les inconvénients du métier de livreur
Comme tout indépendant, l’auto-entrepreneur livreur est soumis aux mêmes incertitudes. Tout est une question d’argent et de rentrées qui sont difficilement évaluables.
Combien y aura-t-il de livraisons le mois prochain ? Combien gagnera-t-on ? Ce sont des inconnues… Aussi, pour ce métier, il faut accepter de voir son salaire fluctuer de mois en mois, avec des mois fastes et des mois plus légers. Par contre, si on est obligé d’atteindre un certain montant pour pouvoir vivre, il faudra travailler plus pour atteindre le seuil que l’on se fixe. L’avantage du statut d’auto-entrepreneur, c’est qu’il est possible de travailler autant que l’on souhaite.
La même question se présente lorsque le livreur n’est plus capable d’assurer son travail. S’il est en arrêt maladie, il n’y a pas d’indemnités et donc pas de rentrées financières. Idem pour le chômage. Un auto-entrepreneur ne perçoit pas d’allocation chômage lorsqu’il arrête son activité. A plus long terme, il faut atteindre un certain seuil de chiffre d’affaires pour commencer à cotiser pour la retraite. Autrement dit, la cotisation pour la pension n’est pas automatique ! Une cotisation en moins à payer aujourd’hui, mais un manque à gagner une fois la retraite venue.
Comme on est souvent sur la route, la météo est un facteur important. Qu’il vente ou qu’il pleuve, il faut assurer ses livraisons… Ce n’est pas drôle tous les jours et la motivation peut manquer certains jours.
De courses à assurer, c’est là également qu’il faut parvenir à se faire une place. Les débutants ont du mal à obtenir des courses. Mais en s’accrochant, les statistiques remontent et les livraisons se font plus régulière. Il faut être persévérant dans l’effort et faire preuve de régularité dans le travail ! Ce sont les clés pour se positionner correctement dans les applis.
Des plateformes toutes puissantes ?
Bien souvent, le modèle des plateformes comme Uber Eats et Deliveroo est décrié. Il est souvent question de ce statut d’auto-entrepreneur à adopter pour pouvoir effectuer ses livraisons. C’est de là que découle le terme, connoté négativement, d’uberisation d’un métier. Autrement dit, transformer un métier avec une certaine sécurité en un métier où il n’existe plus de sécurité du tout pour l’employé.
Pourtant, ce sont des plateformes qui emploient énormément de personnes. Malgré le côté précaire du statut, elle offre tout de même un attrait pour de nombreuses personnes.
Il faut également souligner que ces entreprises sont dans le collimateur des Etats et qu’elles subissent énormément de pression pour offrir de meilleurs statuts à leurs employés. Il n’est donc pas impossible que le modèle actuel soit amené à évoluer dans les années à venir.
Qui plus est, comme exprimé plus haut, l’auto-entrepreneur est maître de ses choix et peut changer d’employeur facilement. Le statut n’est en rien lié à une seule plateforme.
Enfin, il faut également souligner qu’elles ne sont pas les seules présentes sur le marché de la livraison. Il existe des alternatives, moins connues certes, mais qui ont le mérite d’exister (Stuart, par exemple). Le métier de livreur a existé de tout temps, il est donc tout à fait possible de se lancer à son compte et de se créer une clientèle. La difficulté étant de se constituer une clientèle fidèle et régulière.
Salut, c’est Antho ! Auto-entrepreneur depuis peu, je suis venu pour donner des conseils à tout ceux qui veulent mieux maitriser le monde impitoyable de l’entreprise !