Le monde du contenu pour adultes, très lucratif mais complexe, se trouve à l’aube d’une possible révolution grâce à Only1, une nouvelle plateforme prévoyant de s’établir sur Solana. Avec l’annonce d’un investissement de 1,3 million de dollars mené par le Newman Group et portant le financement total à 4,8 millions de dollars, Only1 se positionne comme un concurrent direct d’OnlyFans, mais avec une orientation fortement axée sur la technologie blockchain. Cette innovation pourrait-elle convaincre les créateurs de contenu de franchir le pas vers cette nouvelle plateforme ?
Un nouveau havre pour les créateurs fatigués de la censure ?
La plateforme OnlyFans, bien ancrée dans le paysage du contenu pour adultes, souffre de son manque de flexibilité et de ses récentes frictions avec les services bancaires qui ont failli entraîner une interdiction totale du contenu adulte. Intervient Only1, se présentant non seulement comme une alternative, mais comme une opportunité de contourner ces contraintes grâce à sa structure décentralisée. Avec la promesse séduisante de bannir toute commission sur les pourboires et abonnements, Only1 propose une solution attrayante pour les créateurs fatigués de céder une part substantielle de leurs revenus à des intermédiaires.
La décision d’OnlyFans d’essayer de se défaire du contenu adulte à un moment donné a suscité un tollé au sein de sa communauté, démontrant la précarité de la dépendance à une unique plateforme.Lucas Moreno, un créateur de contenu OnlyFans sceptique envers la crypto, s’est exprimé sur les avantages d’Only1, notamment sa résilience face aux décisions de censure. Cela représente pour lui, et potentiellement pour d’autres, un attrait significatif pour faire le saut vers une plateforme décentralisée.
La décentralisation peut-elle garantir l’équité ?
Only1 se distingue par sa stratégie de modération de contenu, décentralisée, confiée aux détenteurs de tokens qui votent sur le contenu signalé. Cette approche promet une plus grande démocratie et justice, en théorie. Cependant, Moreno soulève une préoccupation valide concernant le risque de discrimination sur une plateforme pouvant être dominée par des créateurs hétérosexuels, une crainte d’autant plus pressante pour un créateur gay.
Alors que l’idée d’une gouvernance communautaire a de quoi séduire, la question demeure : cette pluralité de voix garantira-t-elle une modération équitable ou ouvrira-t-elle la porte à des préjugés involontaires ? Moreno admet n’avoir aucune certitude, mais exprime une inquiétude légitime qui pourrait dissuader certains créateurs de rejoindre cette nouvelle plateforme.
L’adoption par les créateurs : entre enthousiasme et scepticisme
Malgré les avantages indéniables d’Only1, notamment l’absence de frais sur les transactions, le défi majeur reste l’adoption par les créateurs et leurs communautés. Moreno pointe du doigt le besoin crucial d’éducation et de démystification autour de la blockchain et des cryptomonnaies pour surmonter les barrières à l’entrée. L’effort pour convaincre une audience habituée à OnlyFans d’embrasser cette nouvelle technologie ne sera pas négligeable.
Cette transition soulève la question de savoir si les promesses d’Only1 suffiront à convaincre les créateurs de contenus de traverser le fossé du scepticisme crypto pour rejoindre une plateforme encore inexplorée. Au vue de la liste de créateurs annoncée, rassemblant dix millions de followers, Only1 parie sur un futur où créateurs et consommateurs de contenu pour adultes explorent ensemble les possibilités offertes par la blockchain.
Un pas vers une nouvelle ère du contenu pour adultes
La proposition d’Only1, avec son financement substantiel et sa vision ambitieuse, représente peut-être le précurseur d’une nouvelle ère pour l’industrie du contenu pour adultes. En offrant une alternative crédible à OnlyFans, basée sur la transparence, l’équité et une résistance à la censure, cette initiative pourrait bien redéfinir les normes du secteur. Toutefois, la réussite de ce pari dépendra en grande partie de la capacité d’Only1 à rassurer sa communauté de créateurs sur les enjeux de discrimination et à faciliter la transition vers une économie numérique décentralisée.
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